Tuesday, April 03, 2007

Partir en Chine (Interview sur Apec.fr)

Dans quel contexte êtes-vous parti en Chine ?
L’expression "l’occasion fait le larron" résume bien mon départ. Je n’avais pas d’ambitions définitives sur mon avenir professionnel ou personnel lorsque j’ai répondu sans trop y croire à une annonce parue sur www.shanghaiexpat.com. Je fus assez surprise d’obtenir une réponse. Trois semaines plus tard, des collègues m’accueillaient à l’aéroport de Pudong.
Mon travail de traduction porte à la fois sur les manuels d’Asus, les contenus web et les supports commerciaux ; mon département compte une dizaine de nationalités différentes. J’ai eu la chance de partir en Chine avec l’assurance d’un emploi, à la différence des nombreux Français qui arrivent ici en pensant trouver un nouvel Eldorado ; ceux-ci se retrouvent alors confrontés à la barrière linguistique, et à la difficulté de trouver un emploi sur un marché du travail dont ils ne connaissent ni les tenants, ni les aboutissants.

Comment s’est déroulée votre installation ?
Travailler dans une entreprise multinationale m’a beaucoup facilité la vie. Les formalités administratives ont surtout incombé au service RH. Je n’ai pas eu comme nombre d’étrangers à me déplacer à Hong Kong pour convertir mon visa touristique en visa professionnel. Mes collègues m’ont aidé à trouver un appartement, et j’ai emménagé quatre jours après mon arrivée. Les trois premiers mois ont été difficiles car le salaire de la période d’essai était plutôt bas (650€ par mois). Malgré mes bases en mandarin, j’ai eu l’impression les premiers temps d’être totalement dépendante de mes collègues, dont j’avais besoin pour me faire comprendre au quotidien.

Un conseil à un cadre français qui voudrait partir en Chine ?
Je pense qu’une grande partie des étrangers qui viennent en Chine font deux erreurs principales. La première est de croire qu’ils arrivent avec des compétences inédites que n’ont pas les "locaux" : les cadres chinois sont hautement qualifiés, une partie d’entre eux a fait ses études à l’étranger, et n’ont donc rien à envier à leurs concurrents occidentaux. La seconde erreur est de croire que l’Anglais est suffisant en soi. Il est possible de vivre en Chine sans parler un mot de mandarin, mais vous passerez à côté de tout, et vous ne resterez qu’un "expat" qui aurait aussi bien pu vivre à Bangalore, Hanoi que Shanghai.

1 comment:

business chine said...

sympa cette interview