Tuesday, April 03, 2007

"La Chine connaît aujourd'hui une forte pénurie de cadres"

Quoi de neuf en Chine pour les cadres français qui se disent aujourd’hui : "et pourquoi pas moi "?
Pékin reste la ville d’implantation des grandes entreprises qui ont besoin d’être proche des décideurs politiques nationaux tandis que Shanghai, véritable cœur économique du pays continue sa montée en puissance, sans oublier la région du Guangdong (Canton) qui semble souffrir le plus d’une pénurie de cadres qualifiés.

Quel est le profil type d’un cadre recherché aujourd’hui par des entreprises implantées en Chine ?
Vu la situation de pénurie, les recruteurs sont très ouverts même s’il faut faire attention car les candidats chinois ont tendance à "survendre" leur compétences et réalisations professionnelles. En gros, on recherche des cadres qui travaillent en anglais et savent gérer des équipes. Ce sont des professionnels qui connaissent et maîtrisent les standards internationaux. L’âge n’est pas un problème, d’ailleurs j’ai récemment placé deux personnes de plus de 50 ans pour des postes de directeurs généraux.

Qu’est-ce qui pourrait étonner ou même choquer un cadre français fraîchement arrivé en Chine ?
Ce qui est très troublant, c’est que personne ne dira jamais qu’il ne sait pas faire quelque chose, parce qu’il est hors de question de perdre la face en public. Ce qui peut générer de nombreux malentendus dans le cadre d’une relation professionnelle. Par ailleurs, les Chinois ne sont pas toujours très attentifs à la finition. Vous demandez un costume sur mesure, de couleur bleue, on vous le livre effectivement sur mesure mais en vert. Pour le tailleur, la couleur est un détail secondaire. Là encore, c’est assez troublant au début. Enfin, il faut bien prendre la mesure de l’importance du réseau (le "guanxi"). Les gens ont l’habitude de passer du temps ensemble au restaurant, au karaoké (attention, ils sont très forts) lorsqu’ils travaillent ou font des affaires ensemble. C’est ainsi que l’on peut forger une relation de confiance qui prime sur tout autre forme d’engagement.

Est-ce que l’anglais suffit pour travailler sur place ?
A l’heure actuelle 300 millions de Chinois apprennent l’anglais, mais beaucoup parlent le "Chinglish", une traduction mot à mot. Mais si l’on veut s’installer durablement en Chine, il est nécessaire de se mettre au mandarin… Et ce n’est pas chose facile. Beaucoup de gens, en effet, ne parlent pas anglais ; dans les rues, hors des grands centres urbains… Sans le mandarin, on perd beaucoup et l’on ne sera jamais vraiment intégré...

2 comments:

Anonymous said...
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business chine said...

maintenant il n y a plus de pénurie, enfin officiellement.